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Stéphane GIMENEZ

La boule au ventre du dimanche soir

Dernière mise à jour : 10 avr.


La boule au ventre du dimanche soir

Est-ce que cette photo vous parle ?


Une ancienne collègue m’avait confié une fois attendre avec beaucoup d’impatience et d’espoir ses vacances d’été et souvent elle s’évadait dans des contrées lointaines et paradisiaques afin de rechercher un dépaysement total et profond.


Le retour au bureau était souvent douloureux car sa prochaine évasion de bonheur n’était qu’un an après …


Un bilan de compétences puis un changement de métier plus tard … et la voilà n’ayant plus envie de ce genre de voyages mais de petites échappées plus proches, moins «waouh» qu’avant.

La raison ? Car elle « respirait enfin » me confia-t-elle.


Donc ce besoin de se ressourcer était toujours présent mais bien moins vital. Que devons-nous en conclure ?


Bien que la vie ce n’est pas seulement les vacances ou le week-end mais également la semaine, que l’on soit au travail ou non !


C’est bien la richesse de nos domaines de vie qui crée notre équilibre, notre bonheur, pas une sphère au détriment d’une autre.


Nombreuses sont les personnes qui ont ce sentiment de se sacrifier tout au long de l’année, la semaine est souvent vécue comme une nécessité, une mise en apnée presque où il faut tenir, une impossibilité de faire autrement.


Rendons-nous compte : 52 semaines par an, 5 jours par semaine, 8h par jour … quelle tristesse si nous ne sommes pas heureux pendant ce temps-là !


Mais une fois de plus, notre réflexe est dans le « sacrifice », appris depuis tout petits par nos parents « tu dois travailler pour réussir, avoir un CDI » « en 30 ans je n’ai eu qu’un seul employeur » «je connais des bac+5 qui sont chefs de rayon en supermarché et tu veux changer de travail ? ».

Et j’en passe … que de croyances limitantes qui ne sont ni plus ni moins que la projection de leurs propres peurs sur nous !


Et nous, déjà pas sereins par le changement, nous nous rangeons derrière ces idées qui nous confortent dans le fait qu’il faille faire avec.


Donc c’est la déprime le dimanche soir … chaque dimanche, le constat est le même « le week-end est passé trop vite » ou « je n’ai pas vu nos vacances passer alors que je ressens bien le poids de la semaine lorsque je suis au travail».


Cette appréciation du temps si différente lorsque nous sommes au travail ou non, cela ne choque personne ?


Et si l’on osait réellement regarder ce qui ne va pas ?


Si nous sommes un peu honnêtes avec nous-mêmes : penser cela ne revient-il pas à ce que nous ne soyons tous simplement pas épanouis là où nous sommes ?


Autrement dit, qui s’est déjà dit : « super on est bientôt lundi, qu’est-ce que j’ai hâte ! »


En réalité, nous devrions être pleinement heureux chaque jour de notre vie : du lundi au dimanche!

Mais juste dans des contextes différents : professionnel, familial, amical, etc.


Nous avons clairement besoin de chacune de ces sphères qu’importe le poids qu’on lui confère !


Alors qu’est-ce qui ne va pas ?


Bien, si notre vision de la semaine est si contrastée, c’est bien que nous ne sommes tout simplement pas épanouis dans notre travail !

C’est aussi simple que cela mais qu’est-ce que cela veut dire pas épanouis ?


Ou si nous prenions la réflexion a l’envers : que signifie être épanoui dans son travail ?


Il y a plusieurs items à passer en revue, tout d’abord :


Nos valeurs : sont-elles respectées ou mises sous contraintes ?


Qu’est-ce que nos valeurs ?


Il s’agit de notre tronc, de notre squelette psychique qui nous permet de nous tenir debout, de ce qui nous définit. Par exemple, une personne pour qui la valeur « honnêteté » est forte et qui travaille dans un environnement peu scrupuleux ne sera pas épanoui car elle devra s’y faire au détriment de sa valeur et ce faisant la mettre sous contrainte !


Un moment ou un autre, elle explosera en plein vol.


Donc les valeurs sont l’identité de chacun, les identifier, les comprendre, et les respecter est le premier pas à faire afin d’être au bon endroit, serein et en alignement avec soi-même.


Nos besoins : sont-ils satisfaits ?


Tout d’abord, il convient de les identifier et puis de les satisfaire mais surtout dans le bon ordre. En effet, il existe un ordre bien précis à suivre sans quoi, l’échec est assuré !


Parvenez-vous à tous les identifier ? Si oui pourquoi certains d’entre eux ne sont pas satisfaits ? Voilà autant de questions à se poser préalablement.


Dans le même sillage, se demander quelles sont nos priorités de vie ?


Les identifier, les hiérarchiser dans l’ordre qui est le vôtre.


Parvenez-vous bien à les défendre ?


Sinon nous avons peut-être là aussi des indices sur votre situation actuelle …


Vous connaissez-vous enfin réellement ?


Autrement dit, quels sont vos potentiels forts, vos talents ?


Souvent, des potentiels forts et dominants non utilisés sont source d’ennui au travail, qu’en dites-vous ?


Si nous parlions enfin de vos émotions, savez-vous les gérer ?


Petits, on nous apprend à gérer nos besoins « primaires » : manger si on a faim, boire si on a soif, se couvrir chaudement s’il on a froid.


Mais que devons-nous faire si nous sommes tristes ?


Si nous sommes en colère, ou encore si nous avons peur ?


Personne ne nous l’a appris, ni nos parents ni l’école …


Puis, on dit souvent que derrière une émotion négative se cache un besoin insatisfait, tout cela donne à réfléchir n’est-ce pas ?


Pour conclure, être épanoui dans son travail a énormément d’impacts dans sa vie au sens large.


Notre temps passé au travail est une réalité que l’on ne peut pas nier.


Et s’il était temps de s’en préoccuper?


Soumia ADAM - Coach Professionnelle certifiée - Consultante O'POTENCIAL


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