Pourquoi je ne fixe aucun objectif quantitatif à mon équipe (et pourquoi ça fonctionne) ?
- Stéphane GIMENEZ
- 4 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 août

Pendant des années, j’ai évolué dans des environnements où les objectifs chiffrés étaient la norme.
En tant que commercial, puis comme manager des ventes, les quotas, les taux de transformation, les courbes de progression rythmaient mon quotidien.
C’était le cadre. C’était la règle du jeu. Et je m’y suis pleinement investi.
Mais avec le recul, je dois l’avouer : ces objectifs m’ont parfois détourné de l’essentiel.
Quand le chiffre prend le pas sur le sens
J’ai connu ces moments où, pour atteindre les objectifs mensuels, on fait des choix qui ne sont pas toujours alignés avec nos valeurs. Des propositions un peu forcées. Des relances pas toujours bienvenues. Des promesses faites pour convaincre, mais qu’on sait difficiles à tenir ensuite.
Je ne remets pas en cause l’importance de la performance. Mais je sais à quel point la pression du chiffre peut nous pousser à sortir d’un cadre éthique, responsable, cohérent.
Et c’est précisément cette expérience qui a forgé ma posture actuelle.
Aujourd’hui, je fais un choix radicalement différent
Dans ma pratique actuelle, que ce soit en accompagnement ou dans la manière dont je travaille avec mes partenaires, je ne fixe aucun objectif quantitatif.
Je mise sur autre chose :
notre authenticité,
notre potentiel,
notre alignement à une mission qui a du sens,
et la qualité du chemin parcouru, pas seulement du résultat obtenu.
Ce qui compte pour moi, ce n’est pas combien on fait, mais comment on le fait.
La confiance comme moteur de performance
Je crois profondément que la performance naît de la confiance.
Quand une personne se sent libre d’être elle-même, écoutée, respectée, alignée avec ce qu’elle fait, elle donne naturellement le meilleur d’elle-même. Pas par obligation, mais par engagement.
Je n’ai pas besoin de fixer des quotas.
Je préfère créer les conditions pour que chacun se dépasse, non pas pour atteindre un chiffre, mais pour réaliser quelque chose qui a du sens pour lui, pour l’équipe, pour le client.
Et les résultats ? Ils parlent d’eux-mêmes.
Ce qui pourrait passer pour une posture “lâche” ou “non exigeante” s’avère en réalité extrêmement efficace.
Nos résultats en volume, en impact, en qualité sont excellents.
Pas malgré l’absence d’objectifs chiffrés, mais grâce à elle.
Parce qu’on avance avec intégrité, avec cohérence, et avec l’envie profonde de bien faire.
Et cette envie-là, aucun indicateur ne peut la créer. Elle naît de l’intérieur.
Et si on changeait de logique ?
Je ne dis pas que tous les objectifs sont à bannir. Mais je dis que la manière dont on les utilise peut faire toute la différence.
Aujourd’hui, je choisis une autre voie :
une voie qui respecte les personnes,
qui fait confiance au potentiel,
et qui remet le sens au cœur de l’action.
Une autre vision de la performance : épanouie, responsable, efficace
En renonçant aux objectifs purement quantitatifs, je n’ai pas renoncé à l’exigence.
J’ai simplement choisi de la placer ailleurs : dans la qualité du travail, la sincérité de l’engagement, et la cohérence entre ce que nous faisons et ce que nous sommes.
Cette approche ne sacrifie rien à l’efficacité. Au contraire, elle permet à chacun de s’épanouir dans son rôle, de contribuer avec sens, et de performer sans se trahir.
C’est une autre vision du travail : plus humaine, plus durable, plus juste.
Et chaque jour, je mesure à quel point cette voie est féconde pour les personnes, pour les équipes, et pour les résultats.
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