En 2018, c’est à l’approche de la cinquantaine que Stéphanie a connu le burnout... une période très difficile qui a durée plusieurs mois.
C’est après un long cheminement et au démarrage de sa nouvelle vie professionnelle que Stéphanie nous livre, avec simplicité et vérité, les différentes étapes de son parcours.
Bonjour Stéphanie, tu viens d’ouvrir ton salon de toilettage animalier il y a quelques semaines alors que tu étais cadre de santé dans la fonction publique il y a encore quelques mois.
Peux-tu nous raconter ton parcours ?
Le processus a démarré en 2018, lorsque j’ai fait mon burnout...
Cela a été une situation très difficile à traverser, maintenant je me dis que c’était un mal pour un bien car ce burnout m’a obligé à me poser les bonnes questions.
Il m’a permis de franchir le pas pour passer de la fonction publique au statut d’artisan.
Sans le burnout, je n’aurai pas fait les mêmes rencontres et je n’aurai sans doute pas emprunté le même chemin.
Ce burnout a contribué à ma renaissance !
Quelles sont les différentes étapes que tu as traversé entre ton burnout et l’ouverture de ton salon de toilettage ?
Pour commencer, il m’aura fallu de longs mois pour cheminer. Ce burnout a créé un effondrement personnel et professionnel auquel j’ai dû faire face.
J’ai fait une thérapie qui m’a beaucoup aidé sur le plan personnel puis j’ai réalisé un coaching de reconversion avec O’POTENCIAL.
Après une longue période d’arrêt maladie, j’ai demandé à reprendre le travail dans un cadre protégé : en mi-temps thérapeutique et sur un poste avec moins de responsabilités.
Mais assez rapidement, j’ai compris que je n’étais plus à ma place à ce poste et que l’environnement de travail ne me correspondait plus… j’ai rechuté en 2021 et j’ai compris que je devais absolument stopper la machine !
J’ai pris conscience que je devais vivre ma vie pleinement.
J’ai demandé un entretien avec mon employeur pour m’informer sur les possibilités de formation continue dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Suite à cela, j’ai lancé les démarches pour entamer une formation de toiletteuse animalière.
Qu’est ce qui t’a amené vers le métier de toiletteuse animalière ?
J’ai toujours été passionnée par les animaux !
En 3ème, je voulais absolument devenir toiletteuse animalière mais à l’époque mes parents n’ont pas validé ce choix, estimant que ce métier n’était pas assez sécurisant sur le plan financier.
J’aurais pu chercher une reconversion plus facile et moins risquée, car ma fille est en cours d’études et je sais que je dois encore « assurer » financièrement durant quelques années.
J’ai ressenti de la peur liée à cette prise de risque mais finalement, je me suis dit qu’il fallait que je me fasse confiance. Ma liberté n’a pas de prix !
Quel métier faisais-tu auparavant et pourquoi avais-tu choisi ce métier ?
Une personne de ma famille travaillait dans l’univers des pharmacies et, enfant, je l’accompagnais parfois. C’est à ce moment que j’ai découvert cet univers.
Ne pouvant pas me diriger vers le métier de toiletteuse, je me suis alors dirigée vers le métier de préparatrice en pharmacie.
Ce n’était pas un choix guidé par la passion ou un fort intérêt... mais pourquoi pas ?
Après plusieurs expériences, j’ai intégré la fonction publique et assumé des responsabilités de cadre de santé. »
Revenons à ton parcours personnel et professionnel depuis ton burnout, qu’est ce qui a changé en toi ?
Au cours de toutes les étapes que j’ai traversé, j’ai changé mes priorités et ma manière de vivre, je me suis alignée le plus possible avec mes valeurs.
Toutes les difficultés que j’ai dépassées m’ont permis de développer mon adaptabilité, j’ai renforcé mon système « D » : aujourd’hui je peux faire Koh Lanta !
Maintenant, je suis plus forte et j’ai le sentiment qu’il ne peut plus rien m’arriver !
Quand on a la volonté de s’en sortir, je me dis qu’il y a toujours des solutions.
Devoir faire face à de nombreuses difficultés m’a amené à voir la vie différemment, maintenant je me dis que je peux tout affronter et cela m’aide à avancer dans ma vie.
Finalement, mon burnout m’a apporté beaucoup ! »
Concrètement, comment as-tu fait pour transformer ce projet en réalité ?
Dès mon arrêt maladie je me suis inscrite comme bénévole à l’ARPA47 qui est un refuge pour chats.
Il était très important pour moi de mettre en place des actions concrètes de changement.
J’ai mis le paquet en ficelant au maximum mon dossier, j’ai créé mon logo, j’ai fait un business plan et je me suis énormément informée !...
Je me suis inscrite à une formation de toilettage qui a durée 8 mois et j’ai dû supporter une baisse de mon salaire d’environ 30% !
J’y ai fait face en changeant mes habitudes de consommation... tant sur la façon de me nourrir (j’achète moins en quantité mais mieux en qualité), je m’habille parfois avec des vêtements d’occasions, j’utilise des produits recyclés...
J’ai choisi un local commercial dans lequel je me sens bien.
J’ai réalisé la déco en faisant de l’upcycling et j’ai acheté du matériel spécifique à mon activité : une baignoire, une table de toilettage, un pulseur-séchoir...
J’ai ouvert mon salon le 4 juillet 2023 et c’est surtout l’information autour de moi et la visibilité de mon local qui m’ont fait démarrer rapidement.
Je suis satisfaite du démarrage de mon activité, les rapports avec mes voisins commerçants sont agréables et j’ai eu pas mal de clients... en un mois d’activité, j’ai de quoi payer deux mois de loyer et toutes mes factures de charges de fonctionnement (électricité, assurance...).
Je suis contente car j’ai de bons résultats alors que je n’ai pas encore fait beaucoup de publicité !
Quel regard portes-tu sur ton parcours et les difficultés auxquelles tu as dû faire face ?
Je suis fière de moi, des décisions que j’ai prises et des actions que j’ai mis en place.
Je me suis dit que pour ne plus subir une vie qui ne me convenait plus, je devais agir pour que tout cela change.
Subir, supporter ce qui ne nous convient pas dans un travail, c’est s’oublier pour s’offrir une vie confortable au détriment de sa santé... pour lâcher une situation de travail, il faut du courage et de la force et j’ai fait en sorte d’en avoir le plus possible.
J’ai aussi réalisé que dans notre société, nous avons beaucoup de chance car j’ai pu bénéficier d’aides pour financer ma formation par exemple, sans cela je n’aurai peut-être pas pu aller au bout de mon projet.
J’ai réalisé la concrétisation de mon projet quand j’ai pris des photos de mon local, une fois aménagé, j’ai ressenti beaucoup de satisfaction et une grande fierté !
Aujourd’hui, je suis plus heureuse et je suis bien plus alignée avec mes valeurs qu’avant, je m’autorise plus de choses et je m’écoute.
Avant, je ne vivais pas toujours pour moi mais plus pour les autres tant dans ma vie personnelle que dans ma vie professionnelle et cela ne me permettait pas d’être pleinement heureuse au point de m ‘en oublier.
Tu as réalisé un coaching de reconversion avec O’POTENCIAL, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
Cela a été une aubaine pour moi, c’est une étape importante qui m’a permis de concrétiser mon projet !
J’ai réalisé des exercices concrets sur mes fondamentaux : mes valeurs, mes croyances et mes limites qui m’empêchaient d’avancer, j’ai identifié mes besoins au travail d’une manière précise, j’ai pris conscience de ce que je devais satisfaire ou au contraire me défaire pour être plus heureuse.
Le coaching a déclenché de nombreux changements dans ma façon d’aborder ma vie et d’envisager ma reconversion professionnelle.
Après chaque séance de coaching, je me sentais plus forte jusqu’au jour où cette force s’est installée de manière permanente.
Le coach avait beaucoup confiance en moi et cela m’aidait à porter un autre regard sur moi.
Le coaching m’a permis de mettre en place les actions nécessaires à ma propre transformation.
Si tu devais prodiguer un conseil aux personnes qui aimeraient changer de travail mais qui n’osent pas franchir le pas ?
Mon conseil, c’est qu’il faut aller au bout de ses rêves et se faire confiance.
Je conseillerai de privilégier un travail épanouissant même si on doit perdre un peu financièrement (à partir du moment où c’est possible).
Pour être heureux, il ne faut pas être trop matérialiste... le dernier téléphone, la grosse voiture ne nous rend pas plus heureux pour autant, en tous cas, c’est mon avis »
Merci pour ton partage d’expérience Stéphanie et bravo pour le chemin parcouru !
Vous avez un chien, un chat ou un nouvel animal de compagnie ?
Alors, n’hésitez pas à le confier à Stéphanie pour les soins de toilettages.
Vous découvrirez une belle personne, souriante et passionnée par son métier qui prendra grand soin de votre compagnon à quatre pattes.
Salon de toilettage Chat’Beauté
15, avenue Jean Sébastien Bach
47520 LE PASSAGE
Tél : 06 74 09 01 70
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