Le manager est un être imparfait comme les autres
- Stéphane GIMENEZ
- 1 avr.
- 3 min de lecture

Dans l’imaginaire collectif, le manager est souvent perçu comme un leader infaillible, un stratège toujours à l’aise dans la prise de décision, un modèle d’excellence capable d’inspirer ses équipes en toutes circonstances.
Pourtant, derrière cette image parfois idéalisée, il y a un être humain avec ses doutes, ses limites et ses imperfections. Et c’est bien ainsi !
L’illusion du manager parfait
Nous vivons dans une époque où la performance est glorifiée et où l’erreur semble interdite.
Le manager, par essence, se doit d’être exemplaire… du moins, c’est ce que l’on croit.
Mais cette pression à l’infaillibilité peut rapidement devenir un poids.
En voulant tout maîtriser, en évitant de montrer ses vulnérabilités, le manager risque de perdre en authenticité et en efficacité.
Accepter ses limites pour mieux manager
Un bon manager ne se définit pas par sa perfection, mais par sa capacité à apprendre et à évoluer.
Reconnaître ses propres limites, c’est avant tout faire preuve d’humilité et d’intelligence émotionnelle. C’est aussi donner à son équipe la permission d’expérimenter, d’échouer et de progresser.
En acceptant qu’il ne sait pas tout, le manager adopte une posture d’ouverture qui favorise la collaboration et l’innovation.
Il devient alors un véritable facilitateur plutôt qu’un donneur d’ordres omniscient.
L'importance de l'introspection pour le manager
Pour évoluer et renforcer son leadership, le manager doit prendre le temps de l’introspection.
Se poser les bonnes questions sur ses motivations, ses peurs et ses modes de fonctionnement lui permet d’identifier ses axes de progrès et de mieux comprendre ses interactions avec son équipe.
Ce travail personnel l’aide à ajuster sa posture, à développer son intelligence émotionnelle et à mieux gérer les situations complexes.
Un manager qui prend du recul sur lui-même devient plus apte à accueillir les retours, à adapter son style de management et à créer un environnement de travail plus sain et plus inspirant.
Il peut, par exemple, identifier des schémas récurrents qui freinent son efficacité : une tendance à vouloir tout contrôler, une difficulté à déléguer ou encore une crainte du conflit qui le pousse à éviter les conversations difficiles.
En prenant conscience de ces comportements et en travaillant dessus, il devient un leader plus équilibré et plus en phase avec ses équipes.
L’introspection peut aussi passer par des outils comme le bilan professionnel, le diagnostic du QE (Quotient Emotionnel) et du Leadership Managérial EQ-i 2.0, le bilan de potentiel POTENTIALIS, ou le coaching.
Ces démarches permettent de mieux se connaître, de gagner en lucidité et de progresser en continu. Un manager qui cultive cette habitude montre l’exemple à son équipe et l’encourage, elle aussi, à adopter une posture d’amélioration permanente.
Valoriser l’authenticité et la confiance
L’authenticité est une clé puissante du management moderne.
Lorsque le manager ose être lui-même, avec ses forces et ses faiblesses, il crée un climat de confiance.
Ses collaborateurs se sentent alors plus enclins à s’exprimer, à prendre des initiatives et à s’investir pleinement.
Plutôt que de vouloir cacher ses imperfections, le manager gagne à les transformer en leviers de développement.
Admettre une erreur, demander de l’aide, exprimer un doute ne sont pas des signes de faiblesse, mais des preuves de maturité professionnelle.
Autrefois, un bon manager était avant tout un expert technique, valorisé pour son savoir-faire métier. Aujourd’hui, la compétence technique reste importante, mais l’intelligence émotionnelle (écoute, empathie, gestion des émotions) est devenue un critère essentiel du leadership moderne.
Le manager de 2025 doit savoir fédérer, comprendre les motivations de chacun et cultiver un climat de confiance.
Un leadership plus humain et inspirant
En fin de compte, ce qui fait la force d’un manager, ce n’est pas sa perfection illusoire, mais sa capacité à créer du lien, à fédérer et à insuffler une dynamique positive.
En assumant son humanité, il encourage ses équipes à en faire de même et à progresser ensemble.
Alors, plutôt que de viser un idéal inatteignable, si nous célébrions l’imperfection comme une richesse ?
Après tout, un manager imparfait mais conscient de ses forces et de ses axes d’amélioration sera toujours plus inspirant qu’un manager figé dans l’illusion de la perfection.
Stéphane GIMENEZ - Coach professionnel
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